Eglise Protestante Unie de Rambouillet

Une Eglise chaleureuse et vivante


Bienvenue sur le nouveau site de l’Eglise Protestante Unie de Rambouillet, Chevreuse et Montfort l’Amaury.

L’Eglise Protestante Unie de France est née en 2012 du rapprochement de l’Eglise Réformée de France (ERF) et de l’Eglise Evangélique Luthérienne de France (EELF).
L’Église protestante unie est une Église issue de la Réforme, qui puise ses fondements dans les grands principes du XVIe siècle, mais qui vit pleinement dans le XXIe siècle. Elle est contingente, en ce que ses formes peuvent varier. Elle est immuable en ce que son but est l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ.

Le Temple de Rambouillet
Addesse
49 rue Gambetta 78120 Rambouillet
Tel.: 01.30.88.81.09
E-mail : erf.rambouillet@gmail.com


Cultes à Rambouillet


Cultes à Monfort l’Amaury


Cultes à Chevreuse

Eglise

Notre Paroisse

Voici une jeune paroisse qui aura douze ans en janvier 2014 , date de la création de l’association cultuelle , née de l’évolution de l’ERVYS ( Eglise de Versailles et Yvelines Sud )
Enracinée dans le terroir de la forêt de Rambouillet , jouxtant la vallée de Chevreuse à l’est et la plaine de Beauce à l’ouest , la paroisse s’étend sur 150km2 environ et regroupe un peu moins de 300 familles, dont les deux tiers sont proches de Rambouillet.
Pour garder les liens qui unissent de longue date les membres des trois communautés qui composent la paroisse , au moins un culte mensuel est maintenu à Maincourt (proche de Chevreuse ) et à Montfort l’Amaury , dans des chapelles catholiques prêtées par les municipalités. Rambouillet disposant d’un centre paroissial depuis 1986, le culte y est célébré chaque dimanche. Toutes les activités paroissiales peuvent s’y dérouler : catéchisme, études bibliques, visite vatican, groupe de prière, activités de jeunesse, repas paroissiaux… etc
Les diversités paroissiales sont nombreuses : origine sociale , géographique (de plus en plus de paroissiens sont d’origine antillaise,malgache, africaine…) , confessionnelle ( réformée, luthérienne, baptiste, catholique ) âge aussi .Toutes sont sources d’enrichissement et ont suscité l’organisation de diverses rencontres conviviales: repas partagés à l’issue du culte du troisième dimanche de chaque mois, dîners en soirée de jeunes couples avec leurs enfants, grandes journées de rassemblement à l’occasion de journées d’offrande ou d’assemblée générale…
La dissémination occasionne beaucoup de déplacements pour le pasteur et le nombre de cultes chaque mois exige l’engagement de prédicateurs laïcs réguliers ou occasionnels.
Le petit nombre de paroissiens entraîne des rapprochements avec les paroisses voisines en particulier dans le domaine de la catéchèse et des activités de jeunesse. Ainsi nous maintenons des relations tant amicales que fraternelles avec les paroisses de Dreux, Chartres, Saint-Quentin en Yvelines et Versailles.
Notre jeune paroisse a eu la joie de célébrer au mois de septembre 2013 l’ordination-reconnaissance de ministère de notre pasteur actuel , Anne Petit . Avec elle nous sentons la nécessité d’un effort toujours plus grand d’édification de la communauté, afin qu’elle soit témoin de l’ Évangile dans notre région. Notre espérance est que de plus en plus les tirets qui séparent Rambouillet, Chevreuse, Montfort l’Amaury deviennent des traits d’union entre elles afin que , comme le dit l’évangile de Jean, « si nous avons de l’amour les uns pour les autres, tous sauront que nous sommes disciples de Jésus-Christ » ( Jean 13,35 )
Une paroissienne de longue date, Nicole Berthoud


Pasteur

Pasteur Anne Petit
01 30 88 81 09
erf.rambouillet@gmail.com

Vie de l’Eglise

Prédication (Gn 12, 1-7 et) Ga 3, 1- 9 : la bénédiction et la foi

Frères et sœurs en Christ

Tout à l’heure, nous allons réfléchir ensemble à ce que c’est que bénir, à ce qui se passe quand Dieu bénit, quand nous bénissons de la part de Dieu, soit individuellement, soit en tant qu’Église.
C’est là le sujet synodal de l’année. Sujet important, central, essentiel au sens propre.

Qui peut-on, qui doit-on bénir dans l’Église, au-delà de la bénédiction que nous recevons tous chaque dimanche ? Au nom de quoi l’Église peut-elle, doit-elle décider qui elle bénit et qui elle ne bénit pas ?

Dans l’épître aux Galates, Paul lui-même interprète un texte plus ancien, ou plutôt toute une série de textes, ceux qui constituent dans la Genèse la geste d’Abraham.

Qu’est-ce que les Galates ont pu faire pour provoquer la colère de Paul ? Tout simplement, partant du principe que deux précautions valent mieux qu’une, ils ont écouté ceux qui disent qu’il faut suivre la loi juive en plus de la foi en Jésus-Christ. En particulier, ils ont accepté de se faire circoncire.

C’est donc qu’ils pensent que l’événement Jésus-Christ ne suffit pas. Ils ont peur que croire que Jésus est venu apporter le pardon et l’amour de Dieu au monde ne soit qu’une partie de ce qu’il faut faire pour faire partie du peuple de Dieu. Or, Jésus est venu détruire toutes les barrières entre les humains et Dieu. Penser qu’il faut en remettre, même pour soi-même, c’est pour Paul anéantir l’œuvre du Christ, qui est alors venu et mort pour rien.

Voyez que l’enjeu est de taille. Paul va essayer de convaincre les Galates en reprenant l’histoire d’Abraham, qui est une histoire de confiance, de foi en la promesse de Dieu. C’est un exercice périlleux, parce qu’Abraham est le grand ancêtre des Juifs, justement. L’appartenance au peuple de Dieu passe pour eux par le lien généalogique avec cet ancêtre prestigieux.

Paul va subvertir complètement la vision traditionnelle d’Abraham et en faire l’ancêtre des chrétiens, non pas en raison de la généalogie, mais en raison de la foi.

Or l’argument sur lequel il va se fonder est celui de la bénédiction. Dans le texte que nous avons lu tout à l’heure et que nous connaissons bien, Dieu fait une triple promesse à Abraham : promesse d’une descendance, promesse d’une terre et promesse de la bénédiction de tous les clans de la terre à travers Abraham.

C’est autour de cette troisième promesse que s’articule le raisonnement de Paul. Il lui semble que le moment est venu, moment au sens de temps de Dieu, le kairos en grec, pour cette bénédiction non seulement des Juifs, mais aussi des païens.

La réponse d’Abraham, dont dépend l’avenir de l’humanité toute entière tient en cette phrase célèbre, fondement du protestantisme :

« Abraham crut et cela lui fut compté comme justice », relue par Habacuq en « le juste vivra par la foi », interprétée par Paul dans l’épître aux Romains, puis par Martin Luther, mais cela, c’est une autre histoire.
La justice de Dieu, ce n’est pas un jugement humain, mais c’est ce qui est ou ce qui positionne à la juste place. La foi d’Abraham le place dans une juste relation à Dieu.

La promesse de bénédiction de Dieu est liée à Abraham. C’est à travers lui que tous seront bénis. Abraham, l’ancêtre des Juifs, plus important dans les mentalités du premier siècle que Jacob- Israël, père pourtant des douze tribus est vénéré comme le fondateur d’un peuple. Les généalogies que l’on trouve dans un livre tardif comme celui des Chroniques révèlent que la judaïté passe par la généalogie, par la descendance.

Les écrits juifs des second, premier siècles avant Jésus-Christ, du premier siècle après montrent Abraham comme l’aimé de Dieu, bien plus que Moïse qui pourtant a reçu la Loi. Abraham a vu l’intégralité des temps, du commencement jusqu’à la fin. Abraham accueille les justes après leur mort. Abraham juge le monde. On fait remonter les grandes fêtes comme celle des Tentes à Abraham.

Dans l’évangile de Jean, les interlocuteurs de Jésus ne lui affirment-ils pas qu’ils sont fils d’Abraham et que fils d’Abraham, ils n’ont nul besoin de Jésus pour connaître la vérité et être libérés.
Jésus est celui qui est venu subvertir cette croyance fondatrice. C’est par lui que passe l’appartenance au peuple de Dieu. Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Pour l’évangéliste Jean, les œuvres dont il s’agit, c’est de croire que Jésus est celui qui apporte la vérité et la liberté.

Plus que cela pour Paul, il est venu transformer la malédiction en bénédiction. En effet, tous sont sous la malédiction, les païens parce qu’ils ne connaissent pas Dieu, les juifs parce que la loi n’est pas source de vie, mais de mort. En effet, la loi, nul ne peut l’accomplir. Seul Jésus est venu l’accomplir nous rappelle l’évangile de Matthieu. Pour tous les autres, la loi accable au lieu de libérer. Au contraire de la loi, Jésus est venu pour dire du bien. Il a transformé la malédiction en bénédiction. Paul rappelle que la croix de Jésus est malédiction. Et pourtant, Jésus a subverti cette malédiction. Par sa résurrection, il l’a anéantie et seule demeure la bénédiction : le pardon de Dieu qui mène à la vie, la possibilité pour tous les humains de rencontrer le Christ, de se tenir debout devant Dieu dans une relation de foi.

C’est donc en revenant à l’ancêtre de tous les juifs que Paul affirme au début de son raisonnement, puis confirme à la fin cette bénédiction : la foi d’Abraham est ce qui lui a permis d’accepter la bénédiction et la promesse de Dieu pour lui et pour l’humanité. C’est donc par la foi, foi en Christ, que les Galates ont Abraham pour père, c’est parce qu’ils ont la foi qu’ils sont bénis.

de sorte que ceux qui relèvent de la foi sont bénis avec Abraham, l’homme de foi.

Pourquoi les Galates qui avaient reçu l’Évangile de Paul, qui vivaient des dons de l’Esprit, ont-ils cru les judéo-chrétiens qui leur disaient qu’il fallait aussi être juif pour être sauvé ?

Pourquoi nos frères et sœurs catholiques pensent-ils qu’il faut ce qu’on appelait des bonnes œuvres pour être sauvés ? Et sont-ils donc vraiment les seuls à penser ainsi ?

Pourquoi les Églises, quelles qu’elles soient, ont remis des barrières là où Jésus a donné sa vie pour les détruire ?

Lorsque l’être humain se rend compte de l’énormité du don que Dieu lui fait, de son pardon, de son amour, il se sent écrasé. Nous avons rappelé tout à l’heure le double commandement d’amour. Savez-vous une des raisons pour lesquelles il est si difficile à respecter ? C’est que nous avons du mal à ne pas être des juges. Juges des autres, mais aussi nos propres juges.

Le jugement est tellement naturel pour nous. Quand quelque chose ne va pas, à qui la faute ? Quand nous sommes en situation d’échec, à qui la faute ? Jésus nous a exhortés à ne pas juger. Lui-même a dit « moi, je ne juge personne ». Si nous sommes juges, nous condamnons. Si nous condamnons, il faut une peine pour les fautes commises.

Alors, tout naturellement, nous avons envie que ce qui nous est donné « pour rien, gratuitement » soit difficile à obtenir.
Alors, tout naturellement, nous avons envie de vérifier que nous sommes toujours dans la bonne voie en faisant des choses concrètes, difficiles.

Devenir juif, c’est difficile. Respecter la loi juive, c’est compliqué. Paul dira lui-même que c’est impossible. Alors les Galates sont tentés de donner à Dieu leurs efforts, de lui montrer et en même temps se prouver à eux-mêmes qu’ils sont devenus moins indignes de lui qu’avant.

L’Église, quelle qu’elle soit, souhaite qu’on accueille avec respect et reconnaissance le don offert par Dieu. Indignes nous sommes, mais il y a des degrés dans l’indignité. Ne jetons pas la pierre aux Églises sœurs. Calvin décidait à chaque cène qui était digne de la prendre et qui en était indigne. Jusqu’à très récemment, les jeunes passaient un examen de fin de catéchisme pour avoir le droit de prendre la communion. Encore aujourd’hui, certains pensent que notre Église protestante unie n’est pas le bon endroit pour des personnes venant de l’autre bout du monde. Qu’elles seront mieux dans leurs Églises à eux.

Que de barrières ont été établies alors que Jésus était mort pour les détruire !

Le fait est que nous ne nous sentons pas dignes de cet amour, de cette grâce que Dieu nous a manifesté, et soyons honnêtes, nous avons tendance à juger que les autres le sont encore moins.

Pourtant, nous en sommes tous dignes puisque c’est la grâce que Dieu nous a faite. La phrase que nous prononcions dans nos liturgies de Sainte Cène autrefois était parfaitement absurde. Nous pouvons nous étonner que Dieu nous ait trouvé dignes. Nous pouvons ne pas comprendre pourquoi. Mais force est d’admettre qu’il nous a trouvés dignes de son amour, puisqu’il nous l’a donné !

Notre seule réponse, notre seule et unique réponse est la réponse de la foi. Je crois que tu m’as donné ton amour et mon cœur déborde de reconnaissance.

Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons rien à faire en tant que croyants, mais notre vie de chrétien ne commence qu’après avoir reçu ce pardon, cet amour et cette grâce que nous n’avons certes pas mérités, mais que Dieu a jugé bon de nous donner.

Accepter ce don, c’est croire et en même temps, c’est recevoir la bénédiction que Dieu nous a promise depuis le temps d’Abraham. Croire, c’est être béni : Dieu dit du bien sur notre vie sans condition autre que celle qui consiste à accepter cette bénédiction, c’est-à-dire à croire. Nous avons vu il y a peu, avec l’histoire de Jacob, qui Dieu bénit des gens peu recommandables. Il bénit Jacob alors même que ce dernier n’est pas prêt à l’accepter comme son Dieu. Certains pourraient le dire que Jacob était un homme très spécial et que Dieu avait un projet particulier pour lui.
Aujourd’hui, nous découvrons que tous ceux qui croient sont bénis de Dieu, et que c’est son projet depuis le commencement, depuis Abraham, l’ancêtre de tous les croyants. Alors, nous pouvons en conclure que Jacob n’était pas une exception, que tous nous pouvons être bénis sans rien avoir demandé.

Ainsi, si la foi n’est pas une condition nécessaire pour recevoir la bénédiction de Dieu, comme l’histoire de Jacob le montre, elle est une condition suffisante. Quelle double bonne nouvelle !

Quelles que soient les pratiques de nos différentes Églises, Paul nous rappelle qu’en aucun cas l’Église peut déclarer qu’un croyant n’est pas béni de Dieu. Cela rejoint le discours que je tiens aux couples qui demandent une bénédiction à l’occasion de leur mariage. Je leur affirme qu’ils ont la bénédiction de Dieu dès le moment où ils la demandent. Parce que demander quelque chose à Dieu, c’est prier, et prier, c’est être en relation avec Dieu, prier, c’est se montrer croyant. La cérémonie qu’ils demandent est témoignage de leur foi et de leur engagement croyant devant leurs familles, leurs amis et l’Église. La bénédiction qui est prononcée sur leur couple leur a déjà été donnée par Dieu. La cérémonie est un signe visible de cette parole de bien que Dieu leur a déjà adressée.

Parole de bien sur nos vies, la bénédiction est rappelée de manière liturgique à chaque fin de culte, mais elle peut être demandée à tout moment : dans nos prières personnelles, pour tel ou tel projet, telle ou telle personne ; dans nos prières à plusieurs, lors de rencontres et de visites ; elle peut être ou non accompagnée d’un geste.

Tout à l’heure, nous allons nous interroger sur ce que l’acte de bénir signifie pour Dieu, pour l’Église, pour chacun de nous.

Il est un impératif, me semble-t-il, un préalable : bénir, ce n’est pas juger. Dieu a trouvé chaque humain digne de son amour. Bénir, c’est dire du bien de la part de Dieu. C’est donc se rappeler que celui-ci a envoyé son Fils détruire les barrières qui nous séparaient de lui, et non pas en construire.
Bénir, c’est se souvenir que tout croyant est déjà béni par la bénédiction d’Abraham. Si nous nous souvenons de l’histoire de Jacob, c’est aussi se rappeler que Dieu peut aussi bénir ceux qui ne l’ont pas encore rencontré, qui ne l’ont pas encore accepté. Dieu aime le monde et appelle tous les humains à recevoir sa bénédiction.

Amen

Prédication : les bénédictions de Jacob Gn 28, 10-22 et Gn 32, 22-30

Frères et sœurs

Dans quelques jours, notre Église entamera une réflexion sur la bénédiction. C’est un sujet important, c’est pourquoi j’ai décidé de méditer avec vous sur ce sujet aujourd’hui.

Bénir, qu’est-ce que c’est ? Vaste sujet dont nous ne ferions pas le tour en un an de prédications.
Pour introduire la réflexion, j’ai eu envie d’examiner les relations de Jacob avec Dieu, la manière dont il est béni, l’effet que cette bénédiction a sur lui.

Le mot bénir en hébreu, barak, vient du mot qui signifie « genoux ». Bénir, c’est, littéralement, prendre sur ses genoux.
L’histoire de Jacob, que nous lisons et discutons en ce moment dans le groupe de partage biblique, l’histoire de Jacob nous montre une autre situation où on « prend sur les genoux ». Lorsque Rachel, la femme préférée de Jacob, se lasse d’être stérile, elle lui donne sa servante Bilha pour qu’elle porte pour elle un enfant. Elle dit à Jacob : Voici ma servante Bilha ; va avec elle ; qu’elle accouche sur mes genoux, et que par elle j’aie aussi des fils !

Les genoux sont donc signes de liens très forts.

Bénir, c’est dire du bien. Dire du bien de la part de Dieu. Bénir, c’est positif.

La grande question que se pose à notre Église qui entre en débat synodal, c’est de savoir qui nous devons bénir de la part de Dieu, à quelles occasions.
Nous aurons des rencontres sur ce thème donc je ne vais évidemment pas vous donner de réponse. D’abord, de réponse évidente, il n’y en a pas, sinon nous n’aurions pas besoin de débats et de synodes pour en discuter puis en décider.
Ensuite, je ne vais pas vous donner « ma » réponse. Il faudra que tout le monde réfléchisse et discute, cherche et écoute.

Mais d’emblée, il me semble qu’on peut dire sans créer de grands débats que lorsque Dieu bénit, il ne bénit pas nécessairement des personnes très recommandables. Jacob en est un exemple frappant.
Je vous propose d’essayer de comprendre ce qui se passe lorsque Dieu bénit ce petit-fils d’Abraham qui n’a pourtant rien pour lui, si ce n’est son grand père.
Jacob, fils d’Isaac et de Rébecca, frère jumeau d’Ésaü est le fils préféré de sa maman. Elle l’a aidé à voler la bénédiction qu’Isaac réservait à Ésaü, son fils préféré à lui. Cherchez des modèles dans la Bible et vous ne trouverez que des familles dysfonctionnelles !

Cette première bénédiction, celle d’un père pour le fils qu’il choisit comme héritier ne nous intéresse que dans la mesure où elle a été volée et qu’Isaac ne peut pas revenir sur ce qui a été dit. D’un autre côté, avait-il besoin de bénir celui qu’il croyait son fils préféré en lui promettant tous ses biens et la domination sur son frère ? Est-ce bénir que dire du bien pour les uns au détriment des autres ?

Ésaü est furieux, il veut se venger. Rébecca convainc Isaac d’envoyer Jacob chez son oncle Laban.
C’est lors de ce voyage que Jacob fera le rêve où Dieu le bénit comme il a béni Abraham et Isaac. Il lui promet la terre et une descendance nombreuse et lui promet de le protéger et de l’accompagner jusqu’à ce qu’il retourne dans ce pays promis à ses descendants.

La bénédiction de Dieu, c’est du bien dans la vie quelque peu erratique de Jacob. Une descendance, une terre, c’est la stabilité, c’est l’idéal à atteindre pour les hommes de cette époque.
Une descendance aussi nombreuse que les étoiles, c’est aussi la renommée assurée. Qui n’a pas entendu parler de Jacob, celui qui s’appellera Israël ?

Un Dieu qui protège, qui accompagne celui qu’il a béni jusqu’à son retour, quelle que soit la durée de cette expatriation, et nous savons qu’elle va durer 21 ans, c’est une chance inouïe.

Un Dieu qui s’adresse directement, de manière claire à un homme, n’est-ce pas ce dont nous rêvons tous ? Ah, si seulement Dieu me parlait en vrai, directement, je saurais qu’il existe vraiment, je saurais ce qu’il attend de moi.

Un Dieu qui n’attend rien de Jacob, qui est là pour donner, uniquement, voilà aussi qui est inattendu et incroyable.

Jacob a bien compris que Dieu lui a parlé. Il s’effraie, s’exclame que le lieu où il a passé la nuit est la porte du ciel, dresse une pierre et la consacre, et donc fonde là un sanctuaire.

Cela, c’est l’effet de la théophanie, de la manifestation de Dieu. Voyons de plus près l’effet de la bénédiction.

Jacob fit ce vœu : Si Dieu est avec moi et me garde sur la route où je vais, s’il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je reviens sain et sauf chez mon père, alors le SEIGNEUR sera mon Dieu. Cette pierre dont j’ai fait une pierre levée sera une maison de Dieu. Sur tout ce que tu me donneras, je te paierai la dîme.

J’ai toujours trouvé ces deux versets extraordinaires : Jacob reconnaît que Dieu lui est apparu, mais il ne lui répond pas par une superbe confession de foi, par un geste de reconnaissance. Rien de tout cela. La réponse de Jacob est une réponse prudente. Je verrai bien : si tu fais ce que tu dis, alors, tu seras mon Dieu. Autrement dit : ce n’est pas parce que Dieu m’apparaît que je lui fais confiance.

Extraordinaire réponse que celle-ci. Il est vrai que Jacob n’a rien demandé à Dieu. La bénédiction de son père, il la voulait. Être le fils qui hérite, c’est intéressant, c’est concret, c’est du solide. Mais être choisi par Dieu comme l’héritier de la promesse, qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Jacob est l’ancêtre du positivisme : je ne crois que ce qui est prouvé.

Si on lit la suite de l’histoire, ce que je vous invite vivement à faire, on constate que rien n’a changé dans la vie de Jacob. Trompeur et lâche il est, trompeur et lâche il reste. Parfois trompé lui-même, toujours habile, Jacob ne prie pas, Jacob ne célèbre pas le Seigneur, Jacob reste Jacob.

Jusqu’au jour où il repart vers son pays, avec femmes, enfants, serviteurs et troupeaux et qu’il doit faire face à son passé, en la personne de son frère Ésaü. Ce dernier s’avance vers la longue caravane de Jacob avec une troupe nombreuse. Jacob a peur qu’Ésaü ne cherche à se venger des événements qui se sont passés il y a plus de 20 ans. Jacob n’a pas changé, Jacob n’a pas mûri, Jacob présume que son frère est dans le même état d’esprit.

Saisi d’angoisse, Jacob se tourne alors, et pour la première fois, vers Dieu. Il a peur pour ses femmes et ses enfants. Suit le passage du gué du Yabbok, que nous avons lu tout à l’heure et la seconde bénédiction de la part de Dieu.

Je ne vous expliquerai pas ce qui se passe dans ce combat. Personne ne peut l’expliquer. Des milliers de pages ont été écrites à son sujet. Lutte de Jacob contre lui-même ? Lutte contre ce qui le sépare de Dieu ? Lutte contre l’idée que Jacob se faisait de Dieu ?
Il s’en faut en tous cas de peu pour que Jacob ne gagne le combat. Il le perd. Il perd pour la première fois. Il avait gagné le droit d’aînesse de son frère, il avait gagné la bénédiction de son père, deux épouses, onze fils et une fille, servantes, serviteurs et troupeaux. Tout cela, ou presque, avait été gagné par ruse. Il s’en est fallu de peu que Jacob ne gagne ce combat aussi.
Mais ce combat n’était pas fait de ruse ou de tromperie. Ce combat était loyal, face à face, pour la première fois. Jacob qui s’était enfui de chez son père, de chez son beau-père fait face…et perd.

Que perd-il ? Certainement pas la vie. Pas ses biens non plus, ni sa famille, ni sa place à la tête du clan.

Ce qu’il perd, c’est sans doute l’assurance qu’il peut s’en sortir seul, par ses manipulations. Il ne va plus prendre, il va demander :

Il demande une bénédiction. Et il la reçoit, en même temps qu’un nouveau nom, Israël.
Ce changement de nom signifie un changement de statut, et pour Jacob un changement de vie. Jacob le trompeur devient Israël, le patriarche. La suite du récit le verra transformé. Face à son frère qu’il reconnaît avoir spolié. Face à ses enfants avec qui il entre en dialogue et qu’il guide. Face à son Dieu, qu’il a vu face à face.

Deux bénédictions, une qui ne change rien, une qui change tout.
Deux bénédictions, une qui est donnée sans que Jacob ne la demande, une qui est demandée.

Nous pourrions nous dire que la première était inutile, mais à bien y réfléchir, ce serait une erreur de le penser. En effet, c’est parce que la première bénédiction avait été donnée que Jacob s’est tourné vers Dieu. C’est parce que la première bénédiction avait été donnée que Jacob s’est enfin retrouvé debout devant son Dieu.

Et nous, dans tout cela ? Comment trouver une parole pour nos vies ?

Sans orienter particulièrement le débat sur la bénédiction qui va s’ouvrir, je voudrais ouvrir deux pistes.

La première concerne le baptême. Certaines Églises ne considèrent pas le baptême des petits enfants comme valable. Notre Église, comme l’Église catholique, accueille les demandes de baptême d’enfants. Le baptême est un sacrement, mais il est aussi bénédiction et promesse. Or cette bénédiction, cette promesse, toutes deux prononcées de la part de Dieu, ne sont pas reçues comme telles par le bébé. Mais il saura qu’il a été baptisé. Il saura qu’il a une place dans l’Église, que Dieu a prononcé une parole et une promesse pour lui. D’ailleurs, tout comme Dieu s’est adressé spécifiquement à Jacob, il appelle chaque enfant par son nom, il s’adresse à une personne unique.
Aucune vie ne se ressemble. Nul ne sait quand l’enfant baptisé demandera activement une bénédiction sur sa vie, nul ne sait s’il gardera sa place dans l’Église ou quand il y reviendra. Mais l’histoire de Jacob montre qu’aucune condamnation n’est possible ni concernant la première bénédiction, ni concernant les détours de la vie de chacun. L’histoire de Jacob, c’est l’histoire de l’Évangile, même si Jésus n’est pas présent. Dieu s’avance vers nous et nous propose sa protection, il pose une parole qui dit du bien sur nos vies. L’histoire de Jacob, c’est aussi notre histoire avec Dieu, c’est là le deuxième point que je voudrais souligner.

Tous uniques aux yeux de Dieu, nous avons chacun un chemin différent. La ligne droite avec Dieu, si je puis utiliser cette image, la ligne droite existe si rarement : recevoir la bénédiction et la promesse de Dieu et en vivre à chaque instant, à qui est-ce arrivé, si ce n’est au Christ ?

Nos chemins sont tortueux, notre relation à l’Évangile et à Dieu est compliquée. Parfois, comme Jacob, on « croit en Dieu » comme on dit, mais on ne se sent pas personnellement concerné. Comme Jacob a vu qu’un Dieu était présent mais n’a pas accepté qu’il devienne son Dieu sans faire ses preuves, nous demandons nous aussi que ce Dieu qui existe sûrement montre qu’il est Dieu et qu’il tient ses promesses.

Malheureusement, dans ce dernier cas, souvent, quand Dieu accomplit ses promesses, nous pensons que c’est par nos propres moyens que nous rendons notre vie bonne.

Nos chemins sont tortueux, mais pour Dieu, rien n’est jamais définitif. Au Yabbok, Jacob rempli d’angoisse s’isole et pour la première fois depuis Bethel, il se retrouve seul devant son Dieu.

Ce n’est pas facile, le combat de Jacob le montre. Nous voudrions tant que le chemin soit facile.

Jacob ne sera au bénéfice réel de la promesse de Dieu que lorsqu’il lui demandera cette bénédiction qu’il avait pourtant déjà reçue.
J’annonce dimanche après dimanche, visite après visite, rencontre après rencontre que le Seigneur est avec nous, qu’il dit du bien sur nous, qu’il est prêt à porter une partie de nos fardeaux. Mais en fin de compte, nous ne vivons la réalité de cette bénédiction et de cette présence que lorsque nous consentons à les lui demander. Cela, ce n’est pas collectif, c’est un chemin individuel : c’est accepter de dire à Dieu : je ne peux pas toute seule, aide-moi, bénis-moi, accompagne moi sur mon chemin. Alors, cette bénédiction que j’ai reçue lors de mon baptême, de ma confirmation, que je reçois avec vous chaque dimanche devient réelle pour moi.
Nos chemins sont tortueux. Combien de fois nous faut-il découvrir que nous avons tourné en rond, qu’il nous faut encore une fois nous battre contre nous-mêmes, accepter d’être démuni et demander encore une fois la bénédiction de Dieu ? Chacun de nous sait combien de fois il l’a déjà fait, sur son chemin de doute et de confiance, de peine et de joie, de tourment et de paix. Personne ne sait combien de fois encore il lui faudra recommencer.
Nos chemins sont tortueux, mais le Seigneur nous y précède, nous y attend et nous y accueille. Il veut du bien pour nos vies. Il nous bénit.

Amen

Cultes et célébrations

Célébrations

Pâques

La plus grande fête chrétienne est …chaque dimanche, puisque dimanche est le « jour du Seigneur », jour de la semaine où les femmes ont trouvé le tombeau vide et rencontré Jésus ressuscité. Parmi ces dimanches, le jour de Pâques commémore l’ »anniversaire » de cette résurrection. Pâques est l’événement central et fondateur du christianisme. La date de Pâques varie en fonction de la lune du mois de mars, et se situe entre le 22 mars et le 25 avril. Elle est liée à l’événement historique de la mort de Jésus, à la veille de la Pâque juive.

Ascension

La fête de l’Ascension est célébrée 40 jours après Pâques, donc toujours un jeudi. Elle commémore la montée de Jésus au ciel telle qu’elle est décrite dans l’évangile selon Luc et dans les Actes des apôtres.

Pentecôte

La fête de Pentecôte est célébrée 50 jours après Pâques et commémore le don de l’Esprit Saint fait aux premiers disciples tel qu’il est décrit dans le livre des Actes.

Noël

La fête de Noël n’est célébrée que depuis le 4e siècle. Elle commémore la naissance de Jésus. Ce n’est pas une fête d’anniversaire, personne ne connaissant le jour de naissance de Jésus. Noël est la fête qui rappelle le don que Dieu a fait de son Fils à l’humanité. Elle fait également mémoire de l’humanité de Jésus qui a partagé nos joies et nos peines.

Mariage Protestant

La bénédiction de mariage chez les Protestants


Pour les protestants, il s’agit plus d’une bénédiction de mariage que d’un mariage proprement dit (celui-ci ayant déjà été conclu devant l’officier d’Etat civil). L’engagement de vivre ensemble se fait d’abord dans le secret des cœurs, puis trouve sa dimension sociale devant l’officier d’Etat civil, et enfin sa dimension communautaire et spirituelle à l’Eglise.

Lors la cérémonie religieuse, les jeunes époux disent comment ils veulent vivre leur union. Leurs engagements parlent de vérité, d’attachement, d’amour et de fidélité. Le (la) pasteur(e) rappellent les convictions, la foi et l’idéal évangélique qui sont partagés par les époux, puis le(la) pasteur(e) prononce sur le couple la bénédiction de Dieu. Se marier à l’Eglise n’est donc pas qu’une question de tradition. C’est surtout affirmer ensemble que l’on souhaite vivre cette aventure du mariage avec la présence de Dieu et l’aide de l’Evangile.

Ce qui la différencie dans la tradition protestante, c’est certainement l’accent porté sur la Bible : ainsi, paradoxalement, ce n’est pas le couple qui est au centre de la cérémonie, mais la Parole de Dieu proclamée aux mariés, à leurs amis et parents. Cela se traduit symboliquement par le don d’une Bible durant la cérémonie. Le couple est invité à donner une place à la lecture de la Bible à l’intérieur du nouveau foyer.

Les amis ou les parents peuvent s’associer activement au déroulement du culte, s’ils le souhaitent.

En plus de tout ce qui a été dit du rôle de la Bible et de son interprétation, l’échange des promesses et des alliances est un moment fort de cet événement.

En général, l’usage d’appareils de photo ou de vidéo est réglementé. Le ministre donnera sur ce point les indications propres à chaque lieu de culte.

L’entrée en cortège et la sortie des mariés ne font pas l’objet de règles particulières.

Les cérémonies œcuméniques (Eglise protestante/Eglise catholique romaine)

Aujourd’hui, une majorité de protestant-e-s épousent un ou une catholique romain-e, et les cérémonies œcuméniques sont donc habituelles. Elles peuvent se faire:

Lorsqu’un-e pasteur-e et un prêtre officient ensemble, ils se partagent les différents moments pour qu’une impression d’équilibre et de fraternité soit donnée.

La préparation : au moins 3 mois à l’avance

Il faut prendre contact avec le-la pasteur-e au minimum 3 mois à l’avance, et si possible davantage pour être sûr que la date convienne au pasteur. Ce n’est pas celui-ci qui qui s’occupe de l’intendance et de la réservation de l’église, mais il-elle pourra vous donner la marche à suivre.

Les entretiens avec le-la pasteur-e –au nombre de 3 à 6 selon les pasteur-e-s – visent à préparer concrètement le déroulement de la cérémonie avec les futurs époux et à discuter ensemble sur le lien entre les textes bibliques choisis et leur vie de couple.

C’est souvent l’occasion pour chacun-e de faire un bilan des valeurs qu’il-elle donne à sa vie et à son couple, et du rôle qu’y joue Jésus-Christ.

Le Baptême dans l’Eglise Protestante Unie

Le baptême est à la fois un signe de grâce et un accueil dans la communauté chrétienne.

Le point essentiel qui fait de nous des enfants de Dieu, c’est la grâce de Dieu, c’est-à-dire le fait que Dieu nous aime et nous considère a priori, sans condition, comme son enfant bien-aimé. Le baptême est un geste qui annonce cette grâce, dans l’espérance que la personne répondra un jour à cette grâce par la foi. Lors du baptême, un peu d’eau est déposée sur la tête du baptisé, accompagnée d’une parole de bénédiction.

L’eau est comme la pluie bienfaisante qui fait germer la vie, comme la source que trouve celui qui est dans le désert.

Dans notre église, nous baptisons les bébés. Quand un adulte demande le baptême, il est d’abord baptisé, puis il professe sa foi. Il est alors appelé à continuer à se tourner vers Dieu avec régularité. Il est alors membre de l’église, ce qui l’appelle à y avoir une place active, et à participer à la communion.

Le baptême est donné une fois pour toute, puisqu’il est le signe de l’amour de Dieu (que rien ne peut diminuer), et c’est le signe de l’entrée dans la famille des chrétiens (place qui restera toujours prête). Mais l’autre sacrement, la « Communion », peut être renouvelé régulièrement, comme notre foi a sans cesse besoin d’être approfondie.

Le baptême d’un enfant est fait au cours d’un culte, soit au cours du culte du dimanche, soit au cours d’une cérémonie familiale organisée spécialement autour de cet événement.

Le baptême est pour nous un signe privilégié de la grâce de Dieu, de la bienveillance que Dieu a, en particulier, pour cet être humain qui est baptisé. Cet amour inconditionnel de Dieu pour l’être humain est particulièrement manifeste dans le baptême d’un tout petit qui n’est pas encore en mesure de répondre explicitement à cet amour. On montre ainsi que l’amour de Dieu est offert, et n’a pas à se mériter, il est premier dans la vie, il nous précède et nous accompagne. Le baptême n’engage donc pas l’enfant à être chrétien, il est un signe de la foi des parents. Plus tard, s’il le désire, il pourra manifester sa réponse à l’amour de Dieu en professant sa foi.

Le baptême ou la profession de foi d’un adulte comporte le signe de la grâce de Dieu, et la réponse de la foi personnelle qui est manifestée à cette occasion. Un adulte qui aurait été baptisé enfant peut manifester son désir de vivre de la grâce de Dieu en professant sa foi publiquement, c’est à dire en confirmant son baptême.

Avant de recevoir le baptème, ou de professer publiquement sa foi, l’adulte est invité à faire avec la pasteur un travail personnalisé de catéchèse pour que son engagement puisse être en connaissance de cause.

Contactez notre Pasteur pour toutes questions sur le déroulement du baptême!

Culte d’obsèques

Annonce de l’Évangile aux familles en deuil

L’Église protestante unie de France ne refuse jamais de célébrer des obsèques, quelle que soit l’appartenance religieuse du défunt et de sa famille.

Un entretien préalable entre le pasteur et la famille est indispensable. Par la suite, le pasteur peut accompagner la famille dans le processus de deuil si cette dernière le souhaite.

La célébration elle-même peut prendre plusieurs formes: culte au temple, moment de recueillement au cimetière, célébration au crématorium.

La liturgie de l’Église réformée de France, toujours en vigueur dans les paroisses réformées de l’Église unie, nomme ces célébrations « Annonce de l’Évangile aux familles en deuil ». Ce titre montre que la célébration s’adresse exclusivement aux vivants. Après avoir remis le défunt au Seigneur au début du service, le pasteur se tourne vers les vivants pour adresser à l’assemblée un message d’espérance : malgré le déchirement de la séparation, la Bible nous proclame la bonne nouvelle – c’est le sens du mot évangile- que la mort n’est pas le bout de chemin, que la vie avec Dieu ne s’arrête pas à la fin de la vie biologique.

Témoigner

Qu’est-ce-que le Protestantisme ?

Beaucoup peuvent se poser cette question et nous avons trouvé pour vous une façon ludique d’y répondre, en six affirmations.

« A Dieu seul la gloire »
Rien n’est sacré, divin ou absolu en dehors de Dieu affirment les protestants. Ils sont donc vigilants envers tout parti, valeur, idéologie, ou entreprise humaine prétendant revêtir un caractère absolu, intangible ou universel. Parce que Dieu est un Dieu de liberté, qui appelle une libre réponse de la part de l’être humain, les protestants sont favorables à un système social qui respecte la pluralité et la liberté des consciences.

« La grâce seule »
Les protestants affirment que la valeur d’une personne ne dépend ni de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social, mais de l’amour gratuit de Dieu qui confère à chaque être humain un prix inestimable. L’Homme n’a donc pas à mériter son salut en essayant de plaire à Dieu. Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend l’Homme apte, à son tour, à aimer ses semblables, gratuitement.

« L’essentiel, c’est la foi »
La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu. Cette rencontre peut surgir brusquement dans la vie d’un individu.Le plus souvent, elle est l’issue d’un long cheminement parsemé de doutes et d’interrogations. Mais la foi est offerte par Dieu, sans condition. Tout être humain est appelé à la recevoir dans la liberté. Elle est la réponse humaine à la déclaration d’amour faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-Christ.

« La Bible seule »
Les chrétiens protestants ne reconnaissent que la seule autorité de la Bible. Elle seule peut nourrir leur foi ; elle est la référence dernière en matière théologique, éthique, institutionnelle. A travers les témoignages humains qu’elle nous transmet, la Bible est la Parole de Dieu. Les textes bibliques dessinent des principes généraux à partir desquels chaque protestant, pour ce qui le concerne, et chaque Eglise, collégialement, tracent l’espace de leur fidélité.

« Se réformer sans cesse »
Les Eglises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux, hommes, femmes et enfants, qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à leur vie. Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. « Elles peuvent se tromper » disait Luther. En référence à l’Evangile, les Eglises doivent sans cesse porter un regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.

« Le sacerdoce universel »
Parmi les principes les plus novateurs de la Réforme, le sacerdoce universel des croyants instaure une place identique, au sein de l’Eglise, à chaque baptisé. Pasteurs et laïcs se partagent le gouvernement de l’Eglise. Les pasteurs n’ont pas de statut à part dans l’Eglise. Ils y exercent une fonction particulière à laquelle des études universitaires de théologie les ont conduits. Dans un esprit d’unité, ils assurent en particulier le service de la prédication et des sacrements, l’animation de la communauté au sein de laquelle ils exercent leur ministère, l’accompagnement, l’écoute et la formation théologique de ses membres.

Méditations

Jésus le regarda et l’aima

Il le regarda et il l’aima (Mc 10,17-22)

Un homme riche ne trouve pas le chemin qui mène à Dieu, le chemin de la vie éternelle. Qu’entend-il par « vie éternelle ? » Vie après la mort ? Vie en communion avec Dieu dès aujourd’hui ? Il est certain qu’il ne possède pas cette dernière, inquiet parce qu’il pense ne pas en faire assez, ne pas assez bien faire. En cette période où nous faisons mémoire de la Réformation, nous pourrions alors nous rappeler Luther qui nous a expliqué qu’on n’en faisait jamais assez, que la question n’était pas là. Certes, mais le doute continue de nous tarauder : comment faire pour bien faire ? ou plus souvent encore, culpabilité de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, ce qu’on savait être appelés à faire en tant que croyants : refus d’accueillir celui qui est différent ou qui vient de loin, refus de se priver du superflu pour protéger la planète, refus de donner du temps tout simplement pour que le prochain se sente moins seul…

Se dire que tout cela ne sauve pas, c’est théologiquement correct mais est-ce une raison pour ne pas le faire ? En d’autres termes, cela ne nous assure pas la vie après la mort mais n’est-ce pas le chemin de la vie avec Dieu, celle dont manque cet homme qui rencontre Jésus ?

Mon petit-fils m’a posé des questions sur Noël. Est-ce qu’il y avait vraiment un bœuf et un âne ? Est-ce que Jésus a vraiment existé ? Je lui explique que les histoires de Noël sont comme des poèmes pour raconter Jésus, dont on sait bien qu’il est né puisqu’il est mort. Raconter le Fils de Dieu, c’est difficile, puisqu’on ne peut pas vraiment dire ce qu’il est pour nous, si ce n’est qu’il est dans notre cœur. Or, si les histoires bibliques sont parfois compliquées pour mon petit-fils, Jésus et Dieu sont dans son cœur, c’est une évidence pour lui.
Peut-être est-ce cela que nous n’arrivons plus à vivre…
Jésus le regarda et l’aima. La relation à Dieu est une question d’amour et pas de justice, une relation gratuite que l’on n’achète pas. SI Jésus demande à l’homme riche de se débarrasser de ses biens, ce n’est pas parce que cela lui vaudra quelque chose mais c’est parce qu’il est prisonnier de sa fortune. Preuve en est qu’il n’arrive pas à s’en défaire. Jésus l’aima. Réussir à vivre avec Dieu n’est pas nécessaire pour que Dieu nous aime. Il nous aime de toutes façons : quand nous vivons comme il le souhaite ou quand nous nous écartons de son chemin. Il nous aime. Mais sommes-nous vraiment heureux lorsque nous ne vivons pas l’amour qu’il nous donne ? Tous nos manquements n’ont-ils pas leur origine dans un manque d’amour ? Non pas manque d’amour de Dieu pour nous mais manque d’amour pour Dieu et les uns envers les autres. Pour marcher sur le chemin de la vie avec Dieu, ce chemin que l’évangéliste Jean appelle vie éternelle, ne nous faut-il pas tout simplement retrouver l’enfant qui sommeille en nous et qui, sachant que « Jésus est dans son cœur » est capable d’une confiance totale en Dieu et en l’amour dont il est l’objet, de la part de Dieu comme de la part des humains qui l’entoure, en l’amour qu’il peut lui-même donner parce qu’il sait accepter celui qui lui est offert.

Pasteur Anne Petit

méditation d’octobre

(Jésus) vint dans son pays et se mit à enseigner dans leur synagogue ; ébahis, les gens se demandaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas le fils du charpentier (…) D’où lui vient donc tout cela ?

Il était pour eux une cause de chute. Mais Jésus leur dit : On ne refuse pas d’honorer un prophète, sinon dans son pays et dans sa maison. Et il ne fit pas, là, beaucoup de miracles, à cause de leur manque de foi.

Lors d’une rencontre de prière, nous avons partagé autour de Matthieu 13, 53 à 58, dont vous pouvez lire des extraits ci-dessus. Il est compréhensible d’avoir du mal à reconnaître le génie ou simplement la compétence d’une personne que nous avons vu grandir, surtout si rien ne laisse supposer ses talents. Nous n’avons aucune difficulté à admettre le questionnement des voisins de Jésus. Mais nous avons plus de difficultés à nous sentir concernés. C’est intéressant d’avoir des informations sur la vie de l’homme de Nazareth, mais nous, nous savons qui il est !

Et pourtant, ce texte ne résonne-t-il pas comme un avertissement pour tous ? Nous pensons savoir qui il est. Chacun de nous s’est construit son image de Jésus. Et nous ne nous posons plus de questions, nous ne le cherchons pas vraiment, certains de bien le connaître. Et nous risquons, comme les gens de Nazareth, de ne pas être les bénéficiaires des miracles de Jésus. En effet, ces miracles sont principalement des miracles de libération. Or, comment être libéré quand on ne se sent pas prisonnier ? Pourtant, nous sommes bien toujours prisonniers : prisonniers de notre culture, de ses valeurs ; prisonniers de notre éducation, y compris religieuse qui nous conduit à enfermer Dieu ; prisonniers de nos peurs.
Parce que Jésus est un personnage familier, que nous croyons connaître, nous ne lui laissons souvent pas la place nécessaire pour opérer en nous toutes ces libérations qui pourtant nous feraient grandir en foi et en humanité.

Ma plus sûre prison, c’est celle de mes peurs : peur de manquer, peur de l’autre, peur de souffrir paralysent ma vie dès que je deviens comme les voisins de Jésus à Nazareth, trop sûre de le connaître, trop certaine qu’il ne peut pas tout ou en révolte contre les injustices du monde et de ma vie, injustices que j’ai tant envie de lui attribuer parce qu’il me faut un responsable. Mais si je lui laisse le temps de me redire qui il est, je sais que je peux vaincre mes peurs.
Grâce à lui, je sais que j’ai le droit d’être différente parce que chaque créature est unique pour lui. Je sais que je ne suis jamais seule parce qu’il a promis de m’accompagner, quel que soit mon chemin. Je sais que j’ai de la valeur pour lui, indépendamment de mes actes, de ma naissance, de ma généalogie. Grâce à lui, je sais qu’une seule personne peut changer le monde et que la vie sera toujours plus forte que la mort.

Oui, je suis reconnaissante de pouvoir chercher celui qui est toujours autre, toujours plus que ce que je sais de lui.

Pasteur Anne Petit

méditation sur la rentrée

C’est la rentrée ! Notre pays possède la particularité de vivre au rythme des vacances scolaires. La rentrée, c’est le retour à la normale, même pour ceux qui n’ont pas pris de congés d’été. Le trafic reprend sa densité habituelle, les enfants désertent les jardins pour les cours de récréation, ils quittent leurs grands-parents pour retrouver leurs parents. Les commerçants rouvrent leurs portes, les activités reprennent, y compris celles réservées aux retraités.
Si certains sont tristes de reprendre le chemin de l’école, d’autres soupirent d’aise en retrouvant leurs activités. Même mon petit-fils se réjouit de retrouver ses camarades de classe.

Au fond, que l’on parte ou que l’on reste, on remarque la rentrée par opposition au temps des vacances où tout ralentit, ou tout s’arrête comme si les adultes aussi partaient presque deux mois en congés d’été.

C’est la rentrée. Chacun est content de retrouver ses activités, chacun est content de retrouver celles et ceux de ses proches qui sont partis en transhumance.
Dans notre paroisse aussi, nous vivons la rentrée comme un temps particulier. Nous échangeons à la sortie du culte sur nos activités d’été, nous sommes heureux de revoir ces visages familiers et de reprendre nos échanges, nos découvertes, nos réflexions sur les textes bibliques, sur nos vies.

Nous sommes aussi heureux de découvrir de nouveaux visages, ceux de personnes arrivées au cours de l’été ou qui profitent de la rentrée pour nous rejoindre.

Au fond, parce que nous nous sommes éloignés les uns des autres pour un temps de voyage, de repos, de ressourcement, nous redécouvrons nos frères et sœurs et la joie de vivre la communion, ce temps où Dieu s’invite dans nos partages.

La rentrée représente bien des choses mais j’ai découvert au fil des ans que c’est un des temps où nous vivons le mieux l’Evangile : nous sommes heureux d’être ensemble ; nous partageons nos joies (et parfois peines) des mois d’été. Nous sommes attentifs aux autres. Le temps des vacances est important. Il nous donne l’occasion de nous reposer, de prendre du recul sur nos vies. Mais, plus important encore, nous faisons alors le vide de nos trop-pleins ordinaires, et ceci même lorsque nous ne partons pas. Ce vide nous permet de donner leur véritable place à Dieu et à nos frères et sœurs, cette place que nous devrions toujours leur laisser dans nos vies qui sont si souvent occupées par une foule de choses inutiles. Il nous faut batailler avec nous-mêmes toute l’année pour dégager cet espace indispensable à notre vie de foi. En ces jours de rentrée, nous en bénéficions naturellement et sans effort. Profitons de ce temps de joie et de retrouvailles qui nous est donné.

Pasteur Anne Petit

méditation sur l’Eglise

En ce temps de Pâques, j’ai envie de vous rappeler, de me rappeler ce que nous sommes, tous ensemble, grâce à Jésus le Christ, mort et ressuscité pour nous.
Alors, replongeons-nous dans les Ecritures. Parmi les plus anciens livres du Nouveau Testament, la première épître de Paul aux Corinthiens nous enseigne deux choses qui sont toujours d’actualité.
Dès le début, dès les premières communautés chrétiennes, certains ont voulu imposer aux autres leur vision de l’Eglise, leur manière de comprendre l’Evangile. Ils ont décidé qu’ils étaient supérieurs aux autres, meilleurs, et se sont arrogé le pouvoir d’exclure leurs frères et sœurs différents. Voilà la première constante, que nous devinons grâce à la réponse de l’apôtre.

Après avoir rappelé que les différents dons proviennent du même Esprit, que tous ont reçu le même baptême et que la diversité permet un meilleur service, Paul compare l’Eglise à un corps humain dont toutes les parties sont nécessaires et également respectables. Ainsi le corps n’est pas une seule partie, mais une multitude. (1 Co 12, 14)

Nous sommes, petite communauté de Rambouillet, un des visages de l’immense Eglise du Christ. Au sein de cette Eglise bien particulière et bien éloignée de beaucoup d’autres assemblées où l’on adore pourtant le même Seigneur, nous sommes différents les uns des autres. Nous venons chacun avec nos goûts, nos aspirations, nos visions du monde, nos priorités et nous adorons ensemble de Seigneur. Nous louons Dieu le dimanche mais aussi dans chacune de nos activités paroissiales. Elles sont diverses : groupes de prière, groupes de lecture de la Bible, catéchèse, réunions d’entraide, repas et bien d’autres moments plus particuliers dans l’année. Cette diversité permet au plus grand nombre de trouver le lieu où il se sentira le mieux avec ses frères et sœurs et pour le service du Seigneur. Personne n’est contraint de participer à tout. Chacun est invité à rejoindre l’activité qui lui convient le mieux.
La diversité est ainsi une richesse, qui a pourtant ses limites. La première tient à la taille de notre paroisse. Nous ne pouvons pas multiplier l’offre à l’infini. Il faut des personnes qui encadrent …et des participants ! Mais si l’un ou l’autre a une idée (et son mode de mise en œuvre), qu’il ou elle n’hésite pas à en discuter, à en faire part. Nous aimons les idées nouvelles !

La seconde tient à notre faiblesse humaine, et nous rejoignons là les Corinthiens. La tentation qui nous guette est de vouloir décider pour les autres, exclure les activités qui ne nous conviennent pas, critiquer le choix des activités existantes ou la manière dont elles sont mises en œuvre. C’est là que la diversité des dons est anéantie par les « pensées uniques » de chacun. Il n’y a plus diversité, il y a antagonisme, critique, division…

Nous sommes l’Eglise du Christ. C’est lui qui a appelé chacun de nous. C’est lui qui nous donne nos talents, nos dons pour que nous les mettions au service de son Eglise, c’est-à-dire au service les uns des autres.

Nous sommes l’Eglise du Christ, dans sa diversité et sa richesse. Elle évolue parce que le monde évolue. Elle évolue parce que ses membres changent, parce que les besoins changent et que nous sommes là pour apporter du sens, pour apporter de l’espérance et de l’amour.

Nous sommes l’Eglise du Christ. Il est mort pour nous. Il est mort pour que ce frère qui m’agace me soit donné ; pour que je devienne la sœur de celui ou celle qui refuse tout ce que j’aimerais lui offrir, de l’adolescent qui voudrait tant être ailleurs. Il est mort pour moi, pour eux, pour vous. Il est mort pour que notre diversité soit une richesse inextinguible. Il est ressuscité pour que nous puissions toujours nous appuyer sur lui en avançant sur ce chemin si difficile du respect de l’autre et de l’apprentissage de la différence.
Pasteur Anne Petit

Evangile et écologie

Maintenant, trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est l’amour qui est le plus grand. (1 Corinthiens 13, 13)

Dans le sillage du sujet synodal de cette année : « écologie : quelle(s) conversion(s) ? », le conseil presbytéral a décidé de faire entrer notre paroisse dans le processus « Eglise verte »[1].
J’ai déjà annoncé cette nouvelle à des paroissiens, nous en avons discuté à la pastorale de consistoire. De manière prévisible, certains lèvent les yeux au ciel (métaphoriquement ou physiquement) : « encore le climat ! Mais qu’y pouvons-nous, c’est une question planétaire ! » ou « l’Eglise est là pour évangéliser et pas pour faire ce qui est déjà fait ailleurs. L’écologie, la question climatique, c’est un enjeu citoyen, pas un enjeu évangélique ! » voire « cela me gêne de parler des ours blancs alors qu’il y a tant de misère dans le monde », sans compter les « tout le monde sait trier ses déchets, inutile de toujours répéter les mêmes consignes, cela devient contre-productif ».

Ce que je retiens avant tout des discussions sur les questions climatiques et environnementales c’est un double constat : il y a ceux, convaincus depuis longtemps, qui se désespèrent de faire avancer les choses, qui font des efforts mais n’en voient pas les résultats. Et il y a ceux qui n’essaient même pas, soit en se cachant la réalité de l’urgence (les scientifiques trouveront une solution) soit en la niant (il y a toujours eu des changements climatiques).

Au fond, la véritable question est de savoir si l’Eglise a une parole pertinente sur la question, une parole non pas citoyenne mais véritablement spirituelle.

Dans le mythe de la Genèse, on découvre que le projet de Dieu pour sa création est un projet d’harmonie. Il met de l’ordre dans le chaos initial, il place une chronologie de jours et de nuits, il crée chaque être selon son espèce et confie le monde créé à sa dernière créature, fragile et inachevée mais créée à son image, l’être humain. Dans cette création ordonnée, dont l’humanité fait partie, tout se tient, tout est interdépendant, au point que la violence des humains conduit Dieu à détruire le monde entier (Gn 6, 5-7). Plus tard, dans l’alliance que Dieu conclut avec son peuple, même les animaux ont des droits, en particulier celui de cesser tout travail le jour du sabbat (Ex 20, 10-11).

Lorsque je parle d’écologie en Eglise, je ne parle pas de nature, je parle de création. Et au sommet de la création, il y a l’humain. Or, la plus grande règle que Jésus donne à ses disciples, c’est le commandement d’amour du prochain.
Dans son encyclique Laudate si, le pape François montre comment tout est lié : on ne peut parler de lutte contre le réchauffement climatique sans préconiser un partage plus juste des richesses, en particulier entre le « nord » et le « sud ». Ne pas agir pour enrayer le changement climatique conduira certes à une perte tragique de diversité des espèces mais avant tout à des migrations impossibles à imaginer entre le « sud », plus exposé et moins protégé et le « nord » qui ne pourra pas repousser ces populations chassées de chez elles par la désertification ou la montée des eaux. Alors, incontestablement, la question climatique est évangélique. Elle concerne directement les Eglises et les croyants.

Plus important encore, la parole que l’Eglise a le devoir d’exprimer est une parole positive : la foi conduit à l’espérance et ce dont notre monde a besoin pour entreprendre ce combat contre nature consistant à se restreindre, à se limiter, c’est d’espoir, c’est d’espérance.
Parce que je sais qu’une personne peut changer le monde, je fais ce que je peux là où je suis, même si je n’en vois pas les conséquences directes. Chacun peut choisir selon son mode de vie là où il veut commencer. La foi me conduit à ces gestes mais l’espérance que Dieu aura le dernier mot dans l’histoire du monde donne à ces gestes une valeur positive. Ce n’est pas une goutte d’eau dans l’océan de tout ce qu’il faudrait faire. C’est un geste de reconnaissance pour ce que j’ai reçu de la part du Seigneur. Et cela me fait du bien et cela se voit. Au-delà des petits gestes pratiques, du partage de « recettes » que nous pouvons vivre, parce que nous faisons cela au nom d’un Dieu qui nous dépasse et parce qu’il nous a déjà tout donné, nous devenons une fois de plus « lumières du monde », transformant des contraintes mal vécues en gestes d’espoir pour le monde.

Et l’amour ? C’est en réalité la motivation de tout geste « écologique » : amour de la nature et de tout ce qui s’y trouve, bien évidemment, mais avant tout et surtout, amour de mes frères et sœurs en humanité qui souffriront tant si nous n’agissons pas dès maintenant pour enrayer le changement qui vient. Ces frères et sœurs, ce sont nos enfants, nos petits-enfants, mais aussi tous ceux du bout du monde à qui nous pouvons encore épargner catastrophes et migrations forcées.

Maintenant, trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est l’amour qui est le plus grand.

la prière

Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toute circonstance : telle est, à votre égard, la volonté de Dieu en Jésus-Christ.

Voici une des exhortations finales du tout premier écrit du Nouveau Testament, la première lettre de Paul aux Thessaloniciens. Dans les évangiles, nous découvrons également des recommandations de Jésus quant à la prière et une prière qu’il apprend à ses disciples. Ainsi donc, pas de foi chrétienne sans prière, pas de communauté sans prière, pas de relation à Dieu sans prière.

Les prières au culte sont une catégorie à part : l’assemblée est conduite dans la prière par l’officiant et chacun peut se saisir des mots prononcés pour leur donner un sens plus personnel ou au contraire se sentir en communion avec des frères et sœurs qui entendent les mêmes mots. Le culte a un sens : théologique, anthropologique et existentiel. Aussi les différents temps de prière ne couvrent pas l’étendue des sujets de prière possibles. On ne saurait se contenter de prier au culte. Quid de la demande personnelle, des paroles de révolte, des interrogations sur le sens du mal, de la souffrance et de la mort, des mille mercis que nous pouvons personnellement adresser à Dieu ?

Priez sans cesse : donc aussi en dehors du culte ! Le protestantisme traditionnel a fortement mis en avant la prière personnelle, celle pour laquelle Jésus invite à fermer la porte de sa chambre. Evidemment, personne ne sait qui prie quand lorsqu’il prie seul. Personne ne sait comment. Untel lit ou dit des psaumes, Unetelle récite le Notre-Père. Parfois, on me dit « je ne sais pas prier. Je parle à Dieu mais je ne sais pas prier ». Or qu’est-ce la prière si ce n’est parler à Dieu ? Inutile de savoir de belles phrases, de belles prières toutes faites pour prier lorsqu’on prie dans le secret de nos cœurs ! Mais ce n’est pas la seule manière de prier. Jésus a appelé ses disciples à prier en privé pour que leur prière ne soit pas une preuve ostentatoire de foi pour les autres. Mais jamais Jésus n’a exclu la prière en commun. Le Notre Père dit justement « notre » Père et pas mon Père !

C’est là que mes interrogations commencent : où sont donc les fidèles ? Où vont-ils prier en groupe ? Pas dans les groupes de prière paroissiaux, nous y sommes si peu nombreux ! Pourtant, c’est là que nous devrions être les plus nombreux, en dehors des cultes…Je pense que beaucoup ont peur de devoir dévoiler des pensées intimes ou d’être gênés d’entendre celles des autres. Certains ont à l’esprit les groupes charismatiques où l’émotion joue en grand rôle. Rien de moins vrai pourtant dans nos rencontres où chacun est libre de garder le silence ou de parler, où les intentions sont dites simplement avec pudeur et où le temps est rythmé par un ordre bien déterminé. Les chants alternent avec les prières choisies par le responsable, la méditation d’un texte biblique est partagée ou silencieuse, les courtes intentions de prières réservées au temps d’intercession. Je vous invite donc vivement à rejoindre un de nos trois groupes mensuels pour y découvrir les effets de cette prière communautaire.

Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toute circonstance

Quand je prie avec d’autres, la force de ma prière est multipliée par ceux qui m’accompagnent. Et cela, même si ma prière est silencieuse. Si je suis moi-même dans la détresse, même si je ne l’exprime pas, la prière communautaire me soutient et me donne la paix. Ce temps m’est aussi donné dans une semaine souvent chargée pour faire le compte des bénédictions de Dieu que je reçois, que nous recevons. Le partage autour du texte biblique m’ouvre de nouveaux horizons de compréhension. Réjouissez-vous ! Un des sujets de réjouissance est justement l’aide et le soutien de la prière communautaire.

Par ailleurs, dans les groupes de Rambouillet, nous prions les prières des femmes de la maison d’arrêt de Versailles : ces prières nous plongent dans le vécu et la foi de ces femmes qui savent que leurs prières sont reprises et qui s’en sentent soutenues, effet à distance de cette prière qui ne nous est pas proposée mais bel et bien imposée pour que nous vivions véritablement l’amour de Dieu en Jésus-Christ : telle est, à votre égard, la volonté de Dieu en Jésus-Christ.

Pasteur Anne Petit

Méditation sur l’espérance

Or maintenant trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est l’amour qui est le plus grand. (1 Co 13, 13)

Nous avons souvent médité sur l’amour, que cela soit celui que Dieu éprouve pour les humains, celui que nous lui rendons ou celui que nous devons vivre pour et avec nos prochains. Notre foi et nos doutes font partie de notre parcours spirituel. Et l’espérance ? Ce matin, j’ai découvert l’exhortation d’Emmanuelle Seyboldt pour l’année 2019 : soyons passeurs d’espérance[1]. C’est curieux les coïncidences, j’allais commencer une méditation sur le sujet de l’espérance, justement. Coïncidence ou conclusion logique de la prise de recul d’un pasteur sur l’actualité et l’état d’esprit de ceux qu’il ou elle croise ?

C’est que, pour devenir passeurs d’espérance, encore faut-il la vivre !

Le « maintenant » de l’apôtre Paul se rapporte au temps présent, par opposition aux temps futurs où le Royaume sera présent sur terre. L’espérance, c’est ce qui permet de ne pas être envahi par les drames du monde, par les difficultés de nos vies. L’espérance naît de la foi, de la rencontre avec le Christ, celui qui est avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. L’espérance est ce sentiment qui nous rappelle qu’une petite lumière éclaire toute une pièce, que la vie est plus forte que la mort, qu’une seule personne peut changer le monde.

Un verset moins connu sur l’espérance permet de mieux la décrire : dans la difficile épître aux Hébreux, nous lisons (He 6, 19) : Cette espérance, nous l’avons comme une ancre solide et ferme pour l’âme ; elle pénètre au-delà du voile

Le voile, c’est une métaphore qui dit ce qui nous sépare physiquement du Christ, en référence au rideau du temple d’autrefois qui séparait les humains de la présence de Dieu (Shekina). L’espérance, c’est comme une ancre, qui nous empêche de dériver. L’ancre permet au navire de ne pas perdre son chemin pendant la halte de la nuit. Elle permet plus de stabilité au bateau en cas de mauvais temps. Bref, l’ancre est ce qui permet de garder le cap et parfois de garder la vie. L’espérance me permet de voir les bonnes choses de la vie quand les médias ne rapportent que des drames et des catastrophes. Elle me permet de travailler à la paix alors que je n’entends parler que de violence. Elle me conduit à m’engager contre le réchauffement climatique sans désespérer. L’espérance, ce lien avec le Royaume, découle de la foi du Christ. Elle est don de Dieu pour nous permettre de vivre avec lui dans l’attente du Royaume. Elle est génératrice d’espoir, ce sentiment commun à toute l’humanité. Parce que je ne me perds pas dans la confusion du monde grâce à l’ancre qui me lie au Christ, ma vie garde du sens. Parce que je trouve un sens à ma vie, je n’ai pas besoin d’en chercher dans la matérialité d’une vie qui n’est ni bonne, ni mauvaise. Au contraire, grâce à l’espérance, je sais compter les bonnes choses de ma vie, rendre grâce pour tout ce qui m’est donné dans un pays riche qui a le souci de la justice sociale (même si tout n’est pas parfait !), dans ma vie personnelle et dans mon ministère.

L’espérance est l’ancre qui nous permet de tenir dans les mauvais jours parce que nous savons que l’amour de Dieu nous est acquis, parce que nous savons que Christ se tient près de nous et nous soutient dans nos épreuves.

L’espérance est l’ancre qui nous permet de ne pas nous perdre dans la richesse matérielle des bons moments, elle nous rappelle qu’elle est offerte à chaque être humain. Elle nous invite au partage et au témoignage.

Pasteur Anne Petit

la joie de la préparation

Lors de notre dernière rencontre du jeudi, nous avons évoqué notre incapacité à comprendre l’importance du repas de fête dans la Bible. Nous mangeons de tout, à notre faim, tous les jours. Nous achetons de plus en plus de plats tout préparés. Il n’y a pas si longtemps, le poulet était le repas du dimanche et on ne mangeait pas de viande tous les jours. Il n’y a pas si longtemps, on mettait des jours à préparer une fête, en cuisinant et décorant tout soi-même. Au fond, la préparation était déjà la fête puisqu’elle l’anticipait. Si le travail était important, le plaisir de la préparation l’était tout autant.
Dans la Bible, il y a plus de repas que de prières. Jésus parle souvent du Royaume en évoquant le grand banquet qui s’y déroulera. Là, s’il n’y a pas préparation matérielle -encore que vivre en aimant son Dieu et son prochain, n’est-ce pas préparation du Royaume ? – l’anticipation est bien là. La joie de l’approche de Dieu emplit les cœurs.
Autrefois, la période de l’Avent était période de pénitence pour se préparer à Noël. Pourtant, c’était aussi une période de préparation. Et ces préparatifs étaient non pas contrainte mais plaisir. Certes, souvent la période était épuisante puisque ces préparatifs venaient en sus du travail quotidien, mais la fatigue était compensée largement par la joie de la venue de Noël.

Aujourd’hui, beaucoup déplorent la laïcisation de Noël, d’autres sa « commercialisation » et presque tous angoissent à l’idée de Noël, espérant en faire un moment idéal en famille, ce qui est rarement le cas.
Aux premiers, je dis que Jésus n’aurait pas critiqué la joie de ceux qui ne fêtent plus qu’une fête de famille, oubliant la véritable signification de Noël. Il a lui-même participé à bien des fêtes avec des personnes qui ne voulaient ou ne pouvaient pas le reconnaître, par exemple à Cana ou chez Simon le pharisien. Certes, cette joie est éphémère, elle ne dure pas comme celle que nous donne le Christ, mais pourquoi donc devrions-nous la condamner ?

Aux seconds, je dirais : « préparez-vous-même votre fête, vos décorations vos confiseries, vos cadeaux. Offrez-en autour de vous. Si vous, vous ne le faites pas, qui le fera ? Et qui sait ? Vous ferez peut-être des adeptes !»

Et à tous, je recommande le temps de la préparation. Profitez de la joie de l’attente. Ce n’est pas manquer de respect. Noël, c’est tous les jours depuis près de 2000 ans. Certes, c’est une tâche supplémentaire dans nos quotidiens très chargés. Mais aussi, c’est déjà une fête : décorer, faire des petits gâteaux, envoyer des cartes de Noël plutôt que des vœux de bonne année (pourquoi pas les faire soi-même ?), écouter les chants de Noël, profiter des illuminations des villes alentours, préparer des petits cadeaux pour nos proches, c’est une fête et cela permet de ne pas tout miser sur le jour-même. Il se passe comme il peut, il ne dépend pas uniquement de nous. Alors, pourquoi s’inquiéter ?

Je vous invite tous au culte de Noël avec les enfants, le 9 décembre, aux chants de Noël le 15, au goûter des anciens le 20, à la veillée, au culte les 24 et 25.
Et après ? Après, c’est toujours Noël : certes, la fête est passée, mais pourquoi limiter la joie à des fêtes carillonnées officielles ? Chaque rencontre peut devenir une fête puisque chaque rencontre est une possibilité de rendre le Royaume de Dieu plus proche.

Il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ! (Luc 2, 11)

Pasteur Anne Petit

la langue

Ce mois de novembre, nous commémorons l’armistice, la fin de la grande guerre, qui a fait tant de morts sans pour autant apporter la paix en Europe. J’ai déjà médité sur la question de la paix, qui est bien différente de l’absence de guerre. Je voudrais aujourd’hui nous mener sur une autre piste, assez proche mais bien plus sournoise que celle de la guerre : celle de la violence des mots. Nous assistons à un durcissement de la parole, une violence des mots dans la bouche des politiques et sur nos réseaux sociaux. Que ce soit dans notre pays ou ailleurs, la langue semble se décomplexer, devient mauvaise, calomnieuse, violente. Certains de nos hommes et femmes politiques, le ministre italien de l’intérieur, le président des Etats-Unis ou d’autres utilisent des expressions terriblement dangereuses dans leur communication politique. Certes, j’ai lu récemment une analyse qui explique que tout cela est stratégie de communication et que sous la 3e République française, les invectives des politiques étaient bien plus dures et violentes. Or quand je vois le bilan de cette 3e République, deux guerres mondiales, cette analyse ne me rassure pas du tout. D’ailleurs, les flambées de violence aux Etats-Unis montrent bien que la violence de la langue entraîne celles des actions.

Le lettre de Jacques nous avertit pourtant :

Or la langue aussi est un feu, elle est le monde de l’injustice : la langue a sa place dans notre corps, elle tache tout le corps et elle embrase tout le cours de l’existence, étant elle-même embrasée par la géhenne. (3, 6)

Certes, nous ne pouvons pas d’un coup de baguette magique faire taire les politiques, leur inspirer des paroles de respect et de bienveillance. Mais nous pouvons résister à cette vague de violence verbale, que ce soit par nos commentaires, nos votes ou nos discussions. Un adversaire demeure un enfant de Dieu, digne de respect.

Et puis, il y a la violence sournoise de la langue, celle qui ne se voit pas autant : celle du mensonge ou de la demi-vérité dans le monde politique, les théories du complot qui fleurissent pour décrédibiliser la démocratie, la presse, le pouvoir en place ou au contraire l’opposition, la justice…

Enfin, il y a la destruction privée, celle que les personnes ordinaires pratiquent le plus souvent : les petits mots méchants, les insinuations, les critiques systématiques de telle ou telle personne, le harcèlement, les petites calomnies et qui touchent non pas les puissants de ce monde, mais nos proches ou nos prochains. Et parfois, nous sommes ceux qui en sont victimes.

Jacques nous a avertis. La langue peut bénir ou maudire (3,7). Jésus l’avait déjà expliqué à ses disciples : c’est ce qui sort de la bouche de l’homme (ses paroles en particulier) qui peut être impur. (Matthieu 15, 18)

Nous ne pouvons pas vivre avec Dieu si nous n’apprenons pas la bienveillance envers nos frères et sœurs. Dire du bien chaque fois que c’est possible, ne pas confondre les personnes et leurs actions, accorder le bénéfice du doute quand on ne comprend pas les paroles ou les actes de son prochain, cela s’apprend. La parole calomnieuse ou méchante détruit : elle détruit celui ou celle qui en est victime, mais elle détruit aussi la relation à Dieu de celui ou celle qui en est l’origine.
Notre « être chrétien » n’existe que si nous apprenons cette bienveillance, qui est premier pas vers l’accomplissement du commandement d’amour, et la vivons entre nous. Notre « être citoyen » ne sera efficace que si nous refusons d’écouter et dénonçons les paroles de violence sur la scène politique.

Pasteur Anne Petit

Etude Biblique

Les Écritures témoignent de la foi de leurs auteurs. Au travers de ces paroles humaines, nous cherchons à découvrir une parole de Dieu pour nos vies. A l’aide de l’Esprit Saint, seuls ou en groupe, nous cheminons dans ces textes anciens. Le but de ces lectures est double: lire nos vies à la lumière des Écritures et comprendre la pertinence de ces témoignages dans nos vies et notre monde. Parfois aussi, notre quête nous permet une rencontre avec le Seigneur, au détour d’un verset ou à l’occasion d’une discussion.

La Bible est un média qui ne permet cette rencontre qu’à l’occasion d’un processus d’interprétation. Même les lectures soi-disant littéralistes font ce travail d’interprétation intrinsèque à tout acte de lecture. Nous ne venons jamais au texte biblique neutres. Nous sommes les produits d’une civilisation, de notre éducation, de notre parcours de vie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le texte biblique ne résonne jamais de la même manière pour chacun des membres d’un groupe. De même, chaque croyant peut revenir aux mêmes textes à différentes époques de sa vie et y découvrir de nouveaux aspects, de nouvelles pistes de sens.

Dans notre paroisse, il existe plusieurs lieux de partage autour du texte biblique:

Le groupe de partage biblique du mardi lit la Bible en continu et discute librement autour de chaque texte biblique. Si la mise en contexte par le pasteur est parfois nécessaire, chacun et chacune a un rôle à jouer dans un échange enrichissant pour tous.

Le groupe « La Bible, mode d’emploi » choisit de partager autour de textes représentatifs de la diversité des écrits bibliques, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.

Notons enfin que tous nos groupes sont oecuméniques puisqu’ils réunissent tous des protestants et des catholiques autour de cette lecture de la Bible.

Les rencontres oecuméniques à Saint Rémy lès Chevreuse et à Montfort permettent d’aborder des thèmes existentiels en s’attachant dans un premier temps à découvrir comment les Écritures développent ce thème, puis en discutant de notre manière de le concevoir, en chrétiens du 21e siècle.

Le groupe de prière Rencontre- Chants – Réflexion -Prière médite chaque mois le texte du jour: un échange libre autour de ce passage constitue le coeur de la rencontre.

Entraide Protestante

ASSOCIATION D’ENTRAIDE Montfort L’Amaury-Rambouillet-Chevreuse (MARC)
49 rue Gambetta – 78120 RAMBOUILLET

Pourquoi une association? car la loi l’impose : cette association de loi 1901 doit être distincte de l’Association Cultuelle, selon les textes. Un statut est d’ailleurs déposé en Préfecture.

Une Assemblée Générale de cette association a lieu le même jour que l’Assemblée Générale de la Paroisse et réunit tous les cotisants et membres bienfaiteurs pour approbation des comptes notamment et rapport moral.

Le but de MARC est donc l’entraide morale et financière : aides ponctuelles à des familles, à des personnes internes à la paroisse ou externes, le but étant de rayonner autour de la paroisse, pour TOUS (scouts compris).

Le repas convivial de paroisse, ouvert à tous, organisé chaque année par MARC, permet de resserrer les liens entre paroissiens et amis grâce à ce temps de partage. Une journée est offerte également avec le Centre d’action sociale protestant à plus de 60 personnes nécessiteuses. (Visite, repas).

Goûter des anciens de Noël et visites sont également organisés par MARC, en complément des visites qu’assure notre pasteur.

Jeunesse

Catéchisme Protestant à Rambouillet

Découverte de la Bible: les dimanches des enfants

Les dimanches pour les enfants reprennent le 15 septembre. Une fois par mois, les enfants de 3 à 15 ans se retrouvent autour de la Bible de 10h30 à 12h30. Cette année, les enfants découvriront la vie de Jésus au travers du thème de l’eau. Trois fois dans l’année, un repas sera suivi d’animations. Le 14 mars, nous accueillerons les enfants l’après-midi et la rencontre sera suivie d’un repas avec les parents.

Les catéchumènes réfléchiront à différents thèmes touchant à la spiritualité et à l’identité. Les rencontres auront lieu le vendredi précédent les dimanches des enfants, sauf pour les fêtes (rentrée, Noël, Fête de la paroisse) où tous se réuniront le dimanche

Scoutisme

Voici les dates des sorties louveteaux Rambouillet-Saint Quentin en Yvelines pour l’année scolaire :

Soutenir l’Eglise

Pour exister, l’Eglise a besoin de vous. Les raisons en sont quadruples:

La manière la plus efficace de faire un don est d’envoyer un chèque à l’ordre de l’Eglise protestante unie de Rambouillet, à l’adresse du temple. Il vous sera délivré un reçu fiscal grâce auquel vous pourrez déduite 66% de ce don de votre imposition l’année suivante…ce qui permet à celles et ceux qui ont un peu de liquidités de donner plus que la somme qu’ils auraient déposée en liquide dans nos paniers lors d’un culte.

Vous pouvez également faire un virement bancaire et très prochainement des dons en ligne.